C'est un auteur prolifique, avec l'aide notoire de « nègres », et en particulier d'Auguste Maquet, qui a participé à la plupart de ses réalisations. Il signe des grandes fresques historiques telles Les Trois Mousquetaires ou Le Comte de Monte-Cristo en 1844. La même année, alors qu'il gagne bien sa vie (1 500 francs annuellement[réf. nécessaire]), Dumas achète un terrain à Port-Marly et fait bâtir le « château de Monte-Cristo », une bâtisse de style composite, à la fois Renaissance, baroque et gothique.
En 1846, il fait construire son propre théâtre à Paris, boulevard du Temple, qu'il baptise « Théâtre-Historique ». Le théâtre est inauguré en 1847 et accueille les pièces de plusieurs auteurs européens (Shakespeare, Goethe, Calderon, Schiller) avant de faire faillite en 1850. C'est dans ce théâtre qu'il fera jouer pour la première fois une de ses pièces tirée de son roman Le Chevalier de Maison-Rouge dans laquelle est entonné Le Chant des Girondins, devenue un an plus tard l'hymne national français sous la seconde République20.
En 1848, il est candidat malheureux aux élections législatives qui suivent la révolution. Il soutient ensuite Louis Eugène Cavaignac contre Louis-Napoléon Bonaparte.
Ruiné par la faillite de son théâtre, Dumas est obligé de vendre aux enchères son château qu'Honoré de Balzac admirait tant21. En 1851, poursuivi par plus de cent cinquante créanciers, Dumas doit s'exiler un temps en Belgique.
Dumas ne cessera jamais de s’engager : en 1852, il s’exile momentanément, comme Victor Hugo, pour protester contre le coup d’État de Napoléon III, et en 1860, il vend ses biens pour acheter des armes pour l’armée de Garibaldi.
Dumas est un ami et un admirateur de Garibaldi et pendant l'expédition des Mille, il se rend en Sicile pour lui livrer les armes achetées. Il est le témoin de la bataille de Calatafimi qu'il décrit dans « Les Garibaldiens », publié en 186122. Il est aux côtés de Garibaldi le jour de son entrée dans Naples puis il est nommé Directeur des fouilles et des musées, charge qu'il occupe pendant trois ans (1861-1864) jusqu'à ce que, à cause du mécontentement des Napolitains qui acceptent mal qu'un étranger occupe une telle charge, il préfère démissionner et rentre à Paris. Durant la même période, il dirige le journal L'Indipendente23 auquel collabore le futur fondateur du Corriere della Sera, Eugenio Torelli Viollier.
Dumas ne ralentit pas pour autant sa production littéraire. Fin gourmet, il est même l'auteur en 1870 d'un Grand dictionnaire de cuisine, publié après sa mort en 187324. « Alexandre Dumas partageait son temps, comme d'habitude, entre la littérature et la cuisine ; lorsqu'il ne faisait pas sauter un roman, il faisait sauter des petits oignons. »25
En septembre 1870, après un accident vasculaire qui le laisse à demi paralysé, Dumas s'installe dans la villa de son fils à Puys, quartier balnéaire de Dieppe. Il y meurt le 5 décembre 1870.
Le transfert au Panthéon[modifier | modifier le code]