Château de Monte-Cristo
Jusqu'en 1822, Dumas vit à Villers qu'il quitte pour Paris avec 53 francs en poche, pour échapper à la pauvreté11 et aux humiliations que sa mère et lui connaissent depuis la mort du général et plus encore depuis celle de Claude Labouret, son grand-père maternel.
Là-bas, il trouve une place de clerc de notaire et découvre la Comédie-Française. C'est le début d'une vie nouvelle pour Alexandre lorsqu'il fait la rencontre d'un grand acteur de l'époque, Talma. L'année suivante, grâce à la protection12 du général Foy, il travaille dans les bureaux du secrétariat du duc d'Orléans et peut enfin faire venir sa mère à Paris.
Un an après, le 27 juillet 1824, c'est la naissance de son fils Alexandre, fruit de sa liaison avec Laure Labay13, couturière et sa voisine de palier place des Italiens14. L'enfant est illégitime jusqu'à ce que Dumas le reconnaisse15 le 17 mars 1831, quelques jours après la naissance de sa fille Marie-Alexandrine (le 5 mars 1831) qu'il a eue de Belle Kreilssamer. Alexandre Dumas épouse en février 1840 l'actrice Ida Ferrier (née Marguerite-Joséphine Ferrand, 1811-1859) et s'installe avec elle à Florence. Il a de nombreuses autres liaisons et au moins deux autres enfants naturels, Micaëlla-Clélie-Josepha-Élisabeth Cordier (née en 1860, fille d'Émélie Cordier) et Henry Bauër (fils d'Anne Bauër).
Mulâtre, Dumas fut souvent en butte aux sarcasmes racistes de ses contemporains qui s'attirèrent des répliques cinglantes :
« Au fait, cher Maître, vous devez bien vous y connaître en nègres ?
Mais très certainement. Mon père était un mulâtre, mon grand-père était un nègre et mon arrière-grand-père était un singe.
Vous voyez, Monsieur : ma famille commence où la vôtre finit. »16,17
On rapporte également que Mademoiselle Mars s'écria après avoir reçu chez elle l'écrivain : « Il pue le nègre, ouvrez les fenêtres18... »
La consécration[modifier | modifier le code]